Le soleil s’est couché depuis quelques minutes à peine. Il passe la porte et la voit. Elle sourit. Elle sourit parce qu’il la regarde. Elle sourit sans vraiment y croire, parce qu’on l’lui demande. Elle le salue, poliment il sourit, discrètement il s’installe. Elle le regarde. Elle le regarde, sans vraiment le voir, parce qu’il n’est pas seul, parce qu’ils sont tous là. Elle court. Elle court, parce qu’elle sent ses yeux. Cette attente d’un regard, d’une attention. Et puis elle y retourne.
Parfois elle s’arrête, elle le fixe. Elle le fixe parce qu’il la regarde, parce qu’il gagnera pas. Elle le fixe, sans vraiment le voir, parce qu’il veut jouer. Elle repart, elle se montre. Elle se montre, parce qu’elle veut gagner. Elle se montre, sans vraiment savoir, parce qu’elle s’en fou. Peu importe le but, les règles sont les mêmes. Elle les connait. Elle les connait, parce qu’elle y joue souvent. Chaque jour, quand elle vient. Elle se prépare. Elle se prépare, parce qu’elle sait, que peut être elle va jouer. Alors elle court, s’arrête et repart. Elle le fait, parce qu’elle le doit. Elle le fait, parce qu’elle aime ça. Et quand elle gagne, alors la petite sainte satisfaite s’en va. Elle rentre. Elle rentre parfois seule, parce qu’elle l’a vu sans le voir, parce qu’elle l’a connu sans y croire. Elle rentre seule, parce qu’il reviendra.
- GGT -
Gourgandine-En-Talon
Chroniques d'une Sainte Garce
Lundi 5 novembre 2012 à 1:37
Ajouter un commentaire
La discussion continue ailleurs...
Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://gourgandine-en-talon.cowblog.fr/trackback/3214688